Nord-Kivu : plus de 15 000 élèves privés d’école dans le secteur de Bapere suite à l’insécurité

Plus de 15 000 élèves et écoliers du secteur de Bapere, dans la sous-division de Nziapanda (territoire de Lubero, Nord-Kivu), n’ont pas encore repris le chemin de l’école depuis la semaine dernière, le 3 novembre, date marquant le début officiel de la deuxième période scolaire sur toute l’étendue du territoire national.

Selon la société civile locale, cette situation découle de l’insécurité persistante provoquée par les attaques continuelles des groupes armés ADF qui ont coûté la vie à cinq civils la fois dernière. 

Les écoles demeurent fermées, plongeant des milliers d’enfants dans l’angoisse et les privant de leur droit fondamental à l’éducation.

« Les enfants qui devraient étudier dans de bonnes conditions n’étudient plus. Imaginez leur avenir, alors que la situation sécuritaire est tendue. Aujourd’hui, plus de 15 000 enfants sont privés de leur droit à l’éducation. Si le gouvernement ne réagit pas, quel avenir pour eux ? », s’interroge Kayne Samuel, habitant de Bas-Péret, visiblement inquiet.

La suspension des activités scolaires remonte au 20 octobre dernier, après une série d’attaques meurtrières ayant semé la terreur dans plusieurs villages du secteur. Cette recrudescence de la violence aggrave une crise humanitaire déjà préoccupante dans cette région du Nord-Kivu, longtemps meurtrie par les exactions des groupes armés d’origine ougandaise, notamment les ADF.

Kayne Samuel déplore en outre l’absence d’assistance humanitaire et le silence des autorités élues : « Nos parlementaires ne sont pas venus compatir avec la population. Le gouvernement reste sourd, alors que la population souffre. »

Face à cette situation, la société civile appelle les autorités provinciales et nationales à restaurer urgemment la sécurité dans le secteur de Bas-Péret et à rouvrir les écoles, afin d’éviter ce qu’elle qualifie de « génération sacrifiée ». 

La rédaction