Details

img

Tanzanie : investiture sous tension de Samia Suluhu Hassan

Partager sur

La cérémonie d’investiture de la présidente tanzanienne Suluhu Hassan, réélue la semaine dernière lors d’une présidentielle, s’est déroulée hier à Dodoma, dans une atmosphère tendue et sous haute surveillance sécuritaire du pays.

Seuls quelques chefs d’État étrangers ont fait le déplacement, parmi lesquels Évariste Ndayishimiye du Burundi, Hassan Sheikh Mohamud de Somalie et Hakainde Hichilema de Zambie. 

Dans un communiqué, le président kényan William Ruto a adressé ses « félicitations sincères » à Mme Hassan, estimant que « cette victoire témoigne de la confiance du peuple dans sa gouvernance et sa vision ». Sur le réseau X, le président ougandais Yoweri Museveni a lui aussi salué son investiture.

Mais derrière les félicitations diplomatiques, la réélection de Samia Suluhu Hassan reste entachée de graves accusations de répression. Le principal parti d’opposition, Chadema, affirme que plusieurs centaines de personnes ont été tuées au cours du processus électoral. L’ONG Vocal Africa, dirigée par Kale Honte-Sémeu Hossein Ralud, dit avoir documenté des violences policières systématiques à l’encontre des manifestants et des observateurs indépendants.

Dans son rapport préliminaire publié hier, la mission d’observation électorale de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) a dénoncé un « climat de terreur politique », estimant que « les électeurs tanzaniens n’ont pas pu exprimer librement leur volonté démocratique ».

La Société est-africaine du droit est allée plus loin, jugeant que « ces élections n’ont été qu’un exercice formel dénué de sens, érodant la légitimité de l’État ».

Alors que la cheffe de l’État entame un nouveau mandat de cinq ans, le pays reste profondément divisé, et les appels à une enquête indépendante sur les violences électorales se multiplient.

Notons que la Tanzanie a été secouée par des manifestations protestantes contre ces élections que les manifestants jugeaient truquées. Et finalement les agents de l'ordre ont répondu farouchement pour calmer la situation, jusqu'au point de tuer des centaines de manifestants.

La rédaction 

0 Commentaires

Aucun commentaires

Laissez un commentaire

icon

Recevez les dernières nouvelles et offres

Abonnez-vous à notre newsletter