Nord-Kivu : des détonations entendues à Rutshuru-centre et Buleusa suite aux bombardements des drones des FARDC 

Deux fortes détonations d’armes ont été entendues entre mercredi et jeudi 2 octobre 2025 dans le territoire de Rutshuru et à la limite entre les territoires de Lubero et Walikale au Nord-Kivu.

Selon plusieurs sources, il s’agirait pour le cas du territoire de Rutshuru d’un explosif lancé par un drone qui a fini sa course au quartier Kisisile dans le groupement Bukoma, c’est à 2 kilomètres de Rutshuru-centre, détruisant au moins trois maisons d’habitations et causant quelques blessures dans le rang des habitants. 

Une autre détonation a été signalée dans la forêt aux périphéries de l’agglomération de Buleusa, entre les territoires de Lubero et Walikale. Ici, le bilan reste inconnu, mais un acteur de la société civile locale parle d’une psychose qui a gagné les habitants, occasionnant une débandade tard la nuit avant que le calme ne revienne ce jeudi matin.

« C’était vers 00 heures que nous avons entendu de fortes détonations. Quelques minutes après, nous avons entendu le passage des drones dans les airs de Buleusa. Cette situation a occasionné une panique dans l’agglomération. Les habitants ont fui d’ici et là, dans la forêt et d’autres vers Miriki, aujourd’hui le calme est revenu », témoigne un acteur de la société civile locale. 

Réagissant, le mouvement de l’AFC-M23 dit dénoncer le recours à des drones et avions de combat pour bombarder des zones densément peuplées. Sur son compte X, le chef du département de la communication de ce mouvement a fait savoir que ces opérations sont coordonnées depuis les quartiers généraux des forces gouvernementales et leurs alliés à Uvira et Bujumbura. Les forces armées de la RDC n'ont jusqu'à présent pas réagi à ces accusations.

À la suite de ces bombardements, les activités scolaires sont restées paralysées ce jeudi 2 octobre 2025 dans l'agglomération de Buleusa en territoire de Walikale. Des sources éducatives locales rapportent que les élèves et les enseignants ne se sont pas rendus au sein des écoles après les fortes détonations entendues au tour de minuit. Les élèves et les enseignants sont restés en crainte des nouveaux bombardements. 

Les mêmes sources notent par ailleurs le déroulement de quelques activités socio-économiques qui sont couplés à un mouvement de retour des habitants qui ont fui tard la nuit la cité suite à ces détonations. 

La rédaction