Nord-Kivu : après la découverte des dix-huit corps sans vie à Maseme, les habitants de Mangurijipa vivent la peur au ventre

C'est après une découverte macabre des dix-huit nouveaux corps sans vie à Maseme village situé dans le secteur de Bapere groupement de bazeye que la population s'est retrouvée dépassée par ces tueries des ADF. Ces 18 corps s'ajoutent aux deux autres tués par les ADF à mambembe, village situé sur la route Butembo-Mangurujipa, en territoire de Lubero, province du Nord-Kivu, la nuit du 7 au 8 mai 2025.

Kabunga Fiston, président de la société civile, condamne la passivité des forces armées loyalistes dans la zone. 

« Ce matin, nous avons compté près de 18 corps à Maseme, en plus des deux victimes d'hier à Mambembe. Des suspects ont été appréhendés ce matin à Nziapandaa, ce qui a encore paralysé les activités, notamment scolaires. La population vit dans une psychose totale. À Nziapandaa, nous avons des militaires FARDC ainsi que les UPDF, mais ils restent passifs. On ne peut pas tuer des gens à quelques mètres de leurs positions sans réaction de leur part. Franchement, nous sommes déçus, la confiance est totalement perdue. Aucun assaillant n’a été arrêté. Ces éléments passent d’une localité à l’autre, commettant des massacres sans être inquiétés, alors même que la présence militaire est censée assurer la sécurité », s'est indigné cet acteur de la société civile. 

Cette situation inquiète profondément les habitants et les leaders locaux, ainsi que les élus du territoire de Lubero. C'est à l'instar du député national Paluku Makuke Siwako, alias Kapako élu du territoire de Lubero. Il exige des mesures immédiates afin de restaurer la sécurité dans la zone.

 « Je voudrais présenter toutes mes condoléances à toute la population de l'axe Nziapandaa Mangurijipa , partout là où on a eu des massacres. Je présente vraiment mes compassions attristé, je suis en train de pleurer et je me pose la question si nous serons votés par qui le mandat prochain. C'est ce que nous avons toujours demandé au gouvernement, c'est de faire tout pour que la paix revienne chez nous. Quand les massacres peuvent se dérouler à quelques mètres des militaires, UPDF-Fardc, nous nous posons des questions, finalement ces gens sont venus faire quoi ici », s'interroge l'élu de Lubero. 

Le vendredi, une profonde psychose s’est installée à Nziapandaa, dans le groupement Manzia, chefferie de Baswagha, voyant les nouveaux corps retrouvés à Maseme, un village situé dans le secteur de Bapere, groupement de Bazeye et Jusqu'à présent, les habitants manquent sur quel pied danser.

La rédaction