Nord-Kivu : après la guerre à Goma et ses effets psychologiques sur la population, place aux astuces de détraumatisation

Le CFPRID, Collectif de Femmes de Paix pour la Participation et la Représentation dans les Instances décisionnelles en RDC, s'est engagé bénévolement depuis quelques jours dans la lutte contre les souvenirs malheureux de la guerre vécue dans la ville de Goma il y a quelques mois.

Cette organisation féminine a mis en place plusieurs activités en faveur de la population actuellement en détresse dans cette ville touristique du Nord-Kivu, qui a connu plusieurs événements malheureux suite aux affrontements récents ayant plongé les populations dans l'incertitude tout en impactant sur son état psychologique. 

Certaines activités de détraumatisation sont animées à leur faveur, une façon pour cette association de soigner psychologiquement, mentalement et même physiquement les femmes et les hommes qui y participent.

Cette approche est aussi une bonne manière de chercher à quitter le stade de victimes pour atteindre celui d'actrices et d'acteurs dans le retour d'une paix durable dans la zone, confirme Madame Karuke Despine, coordonnatrice de ces activités récréatives.

« C'est à travers les leçons, jeux, chants, danses et exercices physiques, dirigés par nos psychologues bénévoles que nous agissons. Lorsque les femmes et les hommes chantent des chansons d'espoir, c'est la vie qui revient.», a-t-elle soutenu. 

Malgré cette manière dont les femmes cherchent à préserver leur santé psychologique, les blocages sont multiples, surtout d'ordre matériel et financier. Nous appelons donc les bienfaiteurs à accompagner cette organisation, car la tâche est grande pour prendre en charge les psychologues afin que ces activités puissent être élargies à un plus grand nombre de bénéficiaires en organisant des séances d'écoute séparées.

En plus des activités récréatives, le CFPRID oriente également les bénéficiaires vers des plates-bandes pour le suivi d'autres activités où ils ont réussi à cultiver des amarantes et du piment pour pallier problèmes nutritionnels durant cette période difficile pour les habitants de Goma et environs.

La rédaction