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Goma : après des menaces de mort, deux journalistes vivent désormais en clandestinité

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Il s'agit des journalistes Jonas Kasula de Labeur Info et Jonathan Mupenda, correspondant de Molière TV à Goma, qui vivent désormais en clandestinité, après des menaces de mort dont ils sont victimes depuis un certain temps. Des personnes non encore identifiées leur envoient des messages contenant de graves menaces de mort. Inquiètes pour leur vie, ces deux journalistes vivent à présent en clandestinité et ne savent plus exercer leur métier de journalistes. 

La rédaction de focusinfos.org a contacté via WhatsApp ces deux journalistes pour en savoir plus. Ces deniers ont présenté un tableau sombre de leur situation actuelle, tout en confirmant « qu'ils sont menacés et se trouvent obligés de vivre aujourd'hui en clandestinité ». Ils ont mis à notre disposition d'éléments de preuves, attestant ces menaces leurs proférées. Il s'agit des messages reçus des numéros inconnus, qui les inquiètent énormément. 

Parmi ces messages, l'un date du 9 janvier dernier et stipule : « Vous n’êtes pas de super journalistes. Vous étiez à Bweremana le 31 décembre et nous avions l’opportunité de vous assassiner. Sachez que nous surveillons tous vos mouvements. Lorsque nous arriverons à Goma, nous en finirons avec vous ».

Un message qui retrace leur itinéraire et donne un indice, car les journalistes étaient bel et bien à Bweremana en cette date, dans le cadre de leur travail de journalisme. 

Un jour après, soit le 10 janvier, un autre va tomber dans les portables des journalistes. Et là, les destinataires inconnus parlent clairement de la possibilité de tuer les deux journalistes, tout en les mettant en garde.

« Si vous mourez, vos associations vont se manifester, mais ce sont vos familles qui en paieront le prix. Faites attention ! Quand nous vous attraperons à Goma, vous allez souffrir », souligne-t-il 

Des messages qui arrivent dans un contexte très difficile avec la guerre qui déchire la province au Nord-Kivu. Les deux journalistes se retrouvent aujourd'hui dans l'insécurité indescriptible, surtout avec des précisions que leurs bourreaux donnent, car ils affirment surveiller leur mouvement.

« Ne croyez pas que nous avons oublié ou que vous êtes en sécurité. Nous sommes nombreux à Goma et nous avons la capacité de vous attraper à tout moment. Si, dans trois jours, nous ne sommes pas là, vous comprendrez qui est le plus fort. Imbéciles », stipule un message reçu le 14 janvier par les journalistes menacés.

Ces derniers vivent désormais en clandestinité, la peur au ventre et craignant pour leur vie. Attitude normale, lorsqu'on sait combien à Goma, les gens se font assassiner nuit et jour pour des raisons inconnues. Les deux journalistes menacés n'exercent plus leur métier, de peur de croiser ceux qui les menacent. 

Un appel vibrant est donc lancé à l'organisation Journaliste en danger (JED), à l'union nationale de la presse du Congo (UNPC) section du Nord-Kivu et à d'autres organisations de défense de droits humains, à s'impliquer pour non seulement identifier ceux qui menacent ces journalistes, mais également prendre des mesures pour que ces confrères soient sécurisés. « Le journalisme n'est pas un crime », dit-on 

La rédaction 

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