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Goma : la profanation de tombes au cimetière de l'ITIG, les groupes de pression alertent les autorités nationales

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Un tracteur aurait été aperçu récemment dans le cimetière de l'ITIG à Goma, en train de détruire certaines tombes. Des actes qui indignent la population, les considérant comme une profanation des tombes, vu que ce cimetière n'est pas encore désaffecté. 

Les groupes de pression de Goma, à travers certains de leurs leaders, pensent qu'il est inacceptable que les autorités crachent sur la mémoire de leurs proches enterrés dans ce lieu. Ils en appellent au patriotisme des uns et des autres, ainsi qu'au respect des lois du pays, afin de limiter, au mieux, d'interdire cette profanation. L'activiste des droits de l'homme, Jacques Sinzahera, appelle à l'intervention des autorités nationales pour stopper ce qu'il qualifie de graves violations de la loi pour des intérêts individuels. 

« Nous sommes ici au cimetière de l'ITG, et nous sommes en train d'assister à la profanation de nos cimetières. Chères autorités, bien que vous ne voulez pas nous gouverner avec patriotisme, mais respectez quand même les lois de la République. Les gens qui reposent ici, lorsque nous sommes venus les laisser ici, nous leur avons souhaité un repos en paix. Alors, en venant casser les tombes avant la date fixée par la loi, c'est illogique et ce n'est pas autorisé. Nous pensons que ces spoliateurs aujourd'hui qui veulent violer les lois de la République en voulant s'enrichir, ils vont le payer cher. Excellence, monsieur le ministre Constant Mutamba, nous lançons un appel à vous, cher ministre, arrêtez le populisme, il y a des questions d'importance nationale ici. On est en train de spolier les cimetières à Goma. Il y a des hommes d'affaires à Goma, qui sont en train de vouloir corrompre les autorités, pour détruire les tombes de nos frères et sœurs qui devraient reposer en paix ... », alerte l'activiste Jacques Sinzahera. 

A lui de renchérir : « Nous ne pensons pas qu'on doit démolir nos cimetières, pour chercher un espace de parking, pourtant l'État a plusieurs parcelles à Goma, mais malheureusement qu'ils ont toutes spolié, et après l'avoir fait, ils sont maintenant en train de spolier nos cimetières là où réponse nos frères, nos sœurs, nos grand-mères, nos grands-pères. »

Cet activiste des droits de l'homme se dit choqué que les enclos soient déjà érigés en plein cimetière de l'ITIG, avec la complicité de certaines autorités étatiques.

Pour rappel, il y a quelques mois, après une forte pression de la population dénonçant cette pratique de démolition des tombes à Goma, les autorités avaient suspendu tous les travaux dans ce cimetière. Aujourd'hui, vu ce qui se qui passe sur le terrain, les activistes des droits humains pensent que cette mesure n'est plus respectée. 

 

La rédaction 

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