Dans une lettre datant du 7 février 2025 adressée au gouverneur de la province du Sud-Kivu et dont la copie a été réservée au président de la République, François-Xavier Maroy RUSENGO, archevêque métropolitain de Bukavu, exprime son inquiétude quant à la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans cette province. Faisant allusion aux événements qui se sont passés dans la province du Nord-Kivu et surtout en ville de Goma, cet homme de Dieu, veut voir les autorités du Sud-Kivu réagir pour éviter des pertes en vie humaine.
« Excellence, ce peuple innocent vous supplie, avec toutes les autorités tant civiles que militaires au niveau provincial, national et international qui peuvent nous entendre, de lui éviter un autre bain de sang qui ne profite à personne, humainement parlant. », souligne-t-il dans ce document qui fait désormais le tour du monde à travers les réseaux sociaux.
Tout en encourageant les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), l'archevêque métropolitain de Bukavu précise qu'il est nécessaire de tout faire pour éviter tout affrontement dans la ville.
« Il est par ailleurs responsable d'éviter les affrontements dans les grandes agglomérations et au milieu de la population civile. »
Il condamne tout de même les actes de pillages et autres violations des droits humains commis par les hommes en uniforme.
« Tout en encourageant nos vaillants militaires pour qui nous ne cessons de prier, nous déplorons cependant que certains de nos frères qui vont ou qui reviennent du front, semblent nous assimiler à leurs ennemis en nous pillant et nous tuant pour rien. », regrette ce chef de l'Église catholique en ville de Bukavu.
Prenant l'exemple de ce qui venait de se passer à Goma, l'archevêque François-Xavier Maroy RUSENGO prévient.
« On entend dire que certains commencent à vouloir installer leurs armes dans les parcelles des paisibles citoyens, comme pour transformer Bukavu, cette ville martyre de plus de trois décennies, en un champ de bataille. Il faudra y penser par deux fois, tenant entre autres des récents carnages de Goma », a-t-il martelé.
À noter que cette lettre de l'archevêque métropolitain de Bukavu intervient dans un contexte très tendu dans cette province, avec les affrontements qui sont signalés dans certains villages autour entre Nyabibwe et Katana. Affrontements qui font craindre le pire et la population de Bukavu vit déjà la peur au ventre.
La rédaction
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