Nord-Kivu: Goma encaisse déjà le coup avec la rareté des produits en provenance de Minova

L'arrivée de la rébellion du M23 à Minova commence déjà à avoir des répercussions sur la vie de la population dans la ville de Goma. Une rareté des légumes et d’autres produits de première nécessité en provenance de la cité de Minova s’observe sur le marché. Le constat a été fait par la rédaction de focusinfos.org ce mardi sur le marché de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Certaines vendeuses rencontrées parlent des difficultés auxquelles elles font face, tout en signalant une nette hausse de certains légumes causée par leur rareté sur le marché. 

« Nous sommes en difficulté parce que nous nous approvisionnons ce dernier temps dans la cité de Minova, mais depuis cette guerre et le déplacement de la population vers la ville de Goma, il y a une rareté des feuilles de manioc, des bananes plantains, des avocats, tomates, choux et autres », a expliqué Mme Esther Kazinguvu, une vendeuse de feuilles de manioc au marché TMK dans la commune de Karisimbi, à Goma.

D'autres attribuent cette rareté de produits viviers à la guerre menée par les rebelles du M23 dans différentes agglomérations du Sud-Kivu, ainsi que dans les territoires de Masisi et Rutshuru.

« Nous nous approvisionnons ce dernier temps à Minova, mais cette cité aussi tombe dans les mains de ces rebelles ; on ne sait pas comment nous comporter. Imaginez-vous un tas de feuilles de manioc qui s’achetait à 500 francs congolais, aujourd’hui ça passe à 1000 francs, voire 1 500 ou 2 000 francs ; un avocat de 500 francs s’achète à 1500 francs congolais», a ajouté une autre source.

Cependant, ces femmes appellent les acheteurs à pouvoir comprendre cette situation indépendante de leur volonté, causé par cette crise sécuritaire.

Elles appellent aussi les autorités à continuer de se battre pour rétablir la sécurité qui va permettre aux vendeurs de s’approvisionner dans ces entités occupées.

La rédaction