Insécurité et tueries à Goma, Patient Rafiki charge le maire de la ville

Au lendemain de l'assassinat d'un officier de la police nationale congolaise et d'une femme au quartier Ndosho dans le nord-ouest de la ville de Goma, on dénote plusieurs réactions dans l'opinion et au sein de la communauté. Plusieurs se questionnent sur cette insécurité grandissante dans la ville touristique et les mesures prises par les autorités pour l'endiguer. 

Parmi ces réactions, figure celle de Patient Rafiki, un activiste qui accuse ouvertement le maire de la ville de Goma, qui n'arrive pas, selon lui, à bien sécuriser la population de sa juridiction. Pour cet activiste, le maire de Goma ne devrait pas rester indifférent face à cette tragédie qui s'inscrit dans un contexte plus large de violences et d'insécurité caractéristiques de la ville, ainsi qu'à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).

« L'autorité urbaine ne devrait pas se limiter qu'à la présentation des bandits pendant qu'il ne se passe plus une nuit sans qu'on tue à Goma. Ce que le maire de la ville vous présente dans ses activités de chaque weekend qu'il dénomme Safisha MUJI, n'est que du chantage. Comment se fait-il qu'on puisse arriver à assassiner un officier supérieur de la police et que l'hôtel de ville n'arrive pas à mettre la main sur les bandits ? » S'est interrogé Patient Rafiki.

« Le maire fait sa publicité dans les réseaux sociaux et dans des chaînes de télévision, mais ne se soucie plus de la sécurisation de sa population. Tous ces bandits qu'ils vous présentent, ce sont eux-mêmes qui reviennent pour tuer le peuple. Il devra cesser avec ces genres de théâtre », a-t-il martelé. 

La ville de Goma, située à l'Est de la RDC, fait face depuis des années à des défis sécuritaires énormes et persistants liés à plusieurs facteurs, notamment l'activisme des groupes armés dans la province, des conflits fonciers, la porosité aux frontières et autres... 

Il est à noter que depuis le début de l'année 2025, certaines statistiques avancent un chiffre de plus de 30 personnes qui ont péri dans des attaques ciblées en ville de Goma. Cette situation de fragilité sur le plan sécuritaire, nécessite une approche globale qui combine les actions du maire de Goma, les services militaires pour une sécurisation durable la ville de Goma. 

La rédaction